BUTEMBO : Publication de l’ouvrage du Pr Evariste Boshab, le Pr Pierre Verjans de l’Université de Liège en Belgique parle d’une provocation

Publié par CENTRE D'ETUDES JURIDIQUES APPLIQUEES-CEJA-UCG sur 18 Juillet 2013, 13:53pm

Lors de son passage Butembo à où il enseigne à l’Université Catholique du Graben, le Pr Verjans de l’Université de Liège en Belgique en département des Sciences Politiques et administratives a largement commenté la publication de l’ouvrage du Pr Evariste Boshab intitulé ‘’ Révision constitutionnelle ou inanition de la nation’’. Selon lui, à travers le titre du livre on constate que Boshab lance un ballon d’essai pour voir si effectivement le moment n’est pas venu de réviser l’article de la constitution qui verrouillé le mandat du Président. Ce livre écrit par Evariste Boshab, professeur ordinaire à la Faculté de Droit à l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et Chef de Département du Droit public interne est paru le 20 juin 2013. Le livre s’intitule Entre la révision constitutionnelle ou l’inanition de la Nation. Il s’agit d’une brique de 440 pages publiée par Larcier à Bruxelles et préfacée par Henri Simonart, professeur émérite à la Faculté de Droit de l’Université Catholique de Louvain (UCL) en Belgique où l’auteur obtint son doctorat avec une spécialisation en droit constitutionnel. Je n’ai pas encore (encore) lu ce livre a-t-il reconnu. Mais, partant de l’argumentaire principal tel que dévoilé par son titre nous pouvons nous lancer dans le débat qu’il suscite. En effet, le titre semble indiquer que nous devons choisir entre la révision constitutionnelle et l’inanition de notre nation. Verjans affirme que l’auteur analyse froidement une situation considérée comme un tabou inviolable en Afrique subsaharienne qu’est la révision constitutionnelle. Boshab, relance les discussions sur la révision de la constitution du 18 février 2006 en vigueur dans notre pays. Mieux, il prend position, car pour lui, la constitution est naturellement révisable et il y a mille et une raisons qui militent en faveur de la révision constitutionnelle dans notre pays. ‘’C’est surprenant que c’est seulement aujourd’hui que le livre parait en contradiction avec la thèse de Boshab qui tenait mordicus en ce qu’une constitution ne peut être révisée’’, poursuit-il. En définitive, le Pr Verjans conclut que l’inquiétude autour de la révision constitutionnelle ne s’explique pas du tout car cette dernière prévoit tous les mécanismes de sa rectification. Il craint des émeutes partout au pays, une résistance populaire si le pouvoir en place se lance dans une aventure de révision des articles verrouillés de la constitution.