Le bourgmestre PPRD de la commune Kimemi sise à Butembo au Nord-Kivu n’a pas du tout été enchanté par les débordements orchestrés samedi 13 Septembre par la police et les partisans de l’opposition. Alors que Bwambale Mughanirya Gilbert était entrain de présider les cérémonies de mariage civil délocalisé sur ordre du Tribunal de Paix de Butembo au Restaurent HOLLY DAY PARK, la police a interrompu les festivités par le gaz lacrymogène lancé dans la foule. En effet, ce restaurant se trouve dans le même rayon que le Rond-point Takenga choisi comme point de départ de la marche des partis de l’opposition protestant contre tout projet de révision constitutionnelle. Cette marche a été réprimée violement par des éléments de l’ordre déployés en dizaines pour faire respecter la mesure du maire interdisant la tenue de ladite action de revendication citoyenne. Les organisateurs de la marche ont défié la mesure du maire et se sont engagées dans une lutte contre la police pendant plus de trois heures. Conséquence : trois arrestations enregistrées dans les rangs des opposants, des balles et gaz lacrymogènes tirés par la police et perturbation des activités commerciales au centre-ville de Butembo ce samedi 13. Ce gaz lacrymogène a fait tourner une célébration festive de mariage en pleures. Des enfants et femmes sont tombées au sol suite au gaz nocif largué par la police. Pour ce fait, le célébrant du mariage, Bwambale Mughanirya Gillbert a porté plainte au parquet civil et militaire pour que la responsabilité des uns et des autres soit établie. Il s’agit ici d’une part de la mairie qui a interdit la marche, les manifestants qui ont persisté dans leur décision et la police auteur de plusieurs dérapages, a expliqué le bourgmestre de la commune Kimemi.
Sachez que les trois militants de l’Union pour la Nation Congolaise Butembo viennent d’être libérés ce lundi 15 Septembre. Le Centre d’Etudes Juridiques Appliquées, CEJA de l’Université Catholique du Graben ,UCG-Butembo, condamne l’usage disproportionné de la force par les éléments de la police et exige des enquêtes minutieuses contre les auteurs des violations des droits humains enregistrées lors de la marche réprimée.
GEORGES KISANDO SOKOMEKA JOURNALISTE-CHERCHEUR AU SEIN DE L’OBSERVATOIRE SOCIAL DU CEJA : Monitoring de droits de l’homme
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